Cette année, le Blog des Festivals couvrira la 50e édition du Festival Off. Le festival OFF d’Avignon fête ses 50 ans. Autoproclamé « le plus grand théatre du monde », il propose cette année 1336 spectacles autour de 1071 compagnies dans 127 lieux.
Ces trois semaines de fête du théâtre (et pas seulement) s’étaleront du 4 au 26 juillet. Elles seront précédées de la traditionnelle parade le 3 juillet.
Le rire aura à nouveau une large part, avec des vedettes d’aujourd’hui et d’hier, « vues à la TV » un peu, beaucoup, passionnément. Au Palace, Jean-Luc Lemoine et Anthony Kavanagh devraient être de sacrées locomotives, mais les esprits curieux attendront surtout la création à trois concoctée par Florent Peyre, Baptiste Lecaplain et Issa Doumbia !
Au Paris, à quelques mètres de là, déferlante d’humoristes tendance, de Mathieu Madenian à Fabrice Eboué, sans oublier les anciens, le remuant Jango Edwards (les fans de « Nulle part ailleurs » ne l’ont guère oublié) et Roland Magdane, qui pourrait être le père, voire le grand-père de nombre de ses comédiens du rire. Dont la star du web Norman, qui se lance sur scène… Au Chien qui fume, la danseuse étoile Marie-Claude Pietragalla remet le couvert après une première incursion en 2014, tandis que le fidèle Marc Jolivet devrait égratigner le Hollandisme mou et le Sarkozysme dur.
Toujours au Chien qui fume, à 82 ans, la star des séries télé d’antan Michel Le Royer (« Corsaires et Flibustiers », « Le Chevalier de Maison-Rouge ») sera en tête de distribution de la nouvelle création de Gérard Vantaggioli, « Et mon mal est délicieux », de Michel Quint. Dans la rue voisine (Guillaume-Puy), Smaïn passera du théâtre des Vents (2014) au Petit Chien. Soit un déplacement physique d’au moins 100 mètres.
Au théâtre des Carmes, celui qu’on pourrait présenter comme le sociétaire des lieux (en juillet s’entend), alias Philippe Caubère, reprendra le spectacle créé en 1981 à Avignon, « La danse du Diable », mais présentera aussi en alternance « Le Bac 68 », présenté comme une histoire dans l’histoire de « La danse du Diable. » Dans le même quartier, le phare Chêne noir aura à nouveau un générique qualitato-people, avec, là aussi, des habitués : Daniel Mesguich dirigera ses enfants William et Sarah dans « Le Prince travesti ». Marie-Christine Barrault, Éric Métayer, Sarah Biasini seront de retour. Quant à la comédienne Aurore Auteuil, fille de Daniel (lequel débuta avec Gérard Gélas), elle fera pour sa part ses premiers pas au Chêne (« Sahar et Jérémy », qu’elle a d’ailleurs écrit). Christophe Alévêque taclera de son côté la jeunesse molle et ectoplasmique dans « Ça ira mieux demain ». Enfin, changement de casting dans la création 2015 de Gélas puisqu’Axelle Laffont est remplacée par Claire Borotra dans « Un cadeau hors du temps », sur une musique de Christian Vander (Magma). Notre boucher pervers préféré, Jean-Claude Dreyfus (dans le film « Delicatessen ») donnera la réplique à Julia Duchaussoy (fille de Michel) à la Luna dans « Le Chant des Oliviers ». D’autres noms d’artistes à taux de notoriété devraient surgir dans les semaines qui viennent.
Sans surprise, le théâtre Le Paris (qui programme 27 spectacles en juillet), sera la plateforme du Off disposant du plus grand nombre de vedettes.
son nouveau spectacle, le corrosif de Perpignan Mathieu Madenian quittera le fauteuil de Drucker pour allumer le lance-flammes. Idem avec Fabrice Eboué, autre habitué du Paris, qui viendra (du 8 au 25 juillet) jouer « Levez-vous ».
Le patriarche du Stand-up Roland Magdane (4-14 juillet) sera là avec son one-man « Rire ! ». Quant à notre chouchou, le Comte de Bourderbala (19-22 juillet), il déploiera son sens de la tchatche et son regard affûté sur la société qui tourne mal. À voir aussi au Paris cet été, Norman, qui n’est pas qu’un ludion du web, Moustapha El Atrassi, Les Chevaliers du fiel, Ariane Brodier ou encore Jango Edwards.
L’information n’a rien d’anodin. Du 7 au 24 juillet, la fille de Gérard Philipe sera pour la première fois impliquée artistiquement dans le Festival Off d’Avignon. Une ville où son illustre paternel (1922-1959) s’illustra dans les premières années du Festival de Jean Vilar, notamment au début des années 1950. Brûlant brillamment les planches dans la cour d’honneur avec « Le Prince de Hombourg », « Lorenzaccio » ou « Le Cid ».
En juillet prochain, sa metteur en scène de fille, Anne-Marie Philipe, dirigera au Chêne Noir la pièce « Les liaisons dangereuses », de Christopher Hampton, d’après le roman de Choderlos de Laclos. À 60 ans, elle mettra en scène la Troupe des Déchargeurs (parrainée par Dominique Besnehard) pour leur première création. À Avignon, dans deux mois, Anne-Marie Philipe arpentera sans doute la place de l’Horloge, où Gérard Philipe refaisait le monde avec ses amis du TNP, à « L’Auberge de France » entre autres, et tombera sans doute sur la fresque murale représentant son père qui orne la façade de l’Opéra Grand Avignon. Dans la préfecture de Vaucluse, elle retrouvera aussi son mari, Jérôme Garcin, animateur du mythique « Le masque et la plume » (France Inter), qui y enregistre généralement deux émissions sur le Festival.
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Le Festival d’Avignon 2016 commencera le 7 juillet 2016 🙂 et se terminera le 30 juillet